Dans nos sociétés occidentales contemporaines, l’activité humaine est désormais multi-spatiale et nous vivons à l’ère d’une « mobilité généralisée ». Plus encore qu’une pratique, la mobilité est une des valeurs centrales de nos sociétés, une valeur se traduisant de plus en plus par une injonction à la mobilité et à la flexibilité. Désormais, tout le monde doit pouvoir se déplacer. Dans cet ouvrage est questionné ce droit et son exercice à l’horizon 2030. Que signifie véritablement droit à la mobilité : s’agit-il du droit de pouvoir se déplacer dans l’espace quand on veut, ou l’on veut ? Du droit de choisir ses moyens de transports ? En effet, la mobilité est souvent entendue comme un synonyme des déplacements, c’est-à-dire comme franchissement de l’espace. Pourtant, on peut questionner le fait que le droit à la mobilité soit, dans les sociétés contemporaines, seulement un droit à se déplacer. La mobilité doit-elle se réduire à ces manifestations proprement spatiales ? Déplacements et mobilité sont-ils équivalents dans un monde de plus en plus marqué par l’immédiateté procurée par les systèmes de communication à distance ? Avec tous ces usages de systèmes techniques, sommes-nous véritablement plus mobiles ? Peut-on considérer que les sociétés contemporaines actuelles mettent en pratique le droit à la mobilité ? Une trentaine de chercheurs en sciences sociales, d’urbanistes… et autant d’artistes donnent leur point de vue sur cette problématique.