En 1631, Richelieu décida que Brest devînt l'un des "ports du Roi". Dès lors, s'accomplit l'aménagement des rives de la Penfeld en un énorme outil portuaire et industriel : quais, bassins, corderies, forges, fonderies, bagne, magasins, boulangerie, etc. L'arsenal fournit tout, des clous aux vivres. Le passage de la voile à la vapeur et du bois à la cuirasse blindée imposèrent ensuite d'aménager le plateau des Capucins en de formidables halles industrielles et de creuser la montagne du Salou.
Puis le site déborda sur les rives de la rade, à. l'ouest de l'embouchure de la Penfeld. Figure majeure de l'identité brestoise, l'histoire de l'Arsenal se confond étroitement avec celle de la Marine : construction de vaisseaux de 74 canons, des premiers croiseurs cuirassés, de navires de ligne comme le Richelieu, du porte-avions Charles de Gaulle ou des BPC Mistral et Tonnerre. Elle se poursuit avec l'entretien des sous-marins de la Force océanique stratégique.
Depuis les premiers " maîtres de hache " aux ingénieurs et aux techniciens d'aujourd'hui, tous les métiers de l'industrie navale militaire continuent de faire battre le pouls de cette grande base navale.