POPULATION ET MODES DE VIE / Démographie

Terme de regroupement

La grande transition - la France dans le monde qui vient

La France est engagée dans une transition économique, sociale et culturelle sans équivalent depuis un demi-siècle. L'économie des services, le passage à l'ère " hyperindustrielle ", la concurrence des pays émergents, les nouvelles mobilités, l'individualisation des modes de vie, la reconversion environnementale, la montée des écosystèmes complexes que sont les grandes métropoles et la "rurbanisation" de nos campagnes ont déjà commencé à modifier en profondeur la géographie comme la société de ce pays.

La santé des plus pauvres

Les personnes aux revenus les plus faibles se perçoivent en moins bonne santé que le reste de la population. Si elles déclarent moins fréquemment certaines maladies courantes, comme celles des yeux, elles sont en revanche plus nombreuses, adultes comme enfants, à souffrir de certaines pathologies comme les maladies de l’appareil digestif ; 11 % des plus pauvres souffrent de caries contre 6 % du reste de la population. Elles vont par ailleurs moins souvent chez le médecin, surtout chez les spécialistes.

L'obésité en France : les écarts entre catégories sociales s'accroissent

En France, la corpulence des femmes comme des hommes a fortement augmenté depuis 1981, avec une accélération depuis les années 1990. Cette évolution concerne aussi bien les jeunes que les plus âgés. Toutefois ce processus n’a pas touché également tous les groupes sociaux. Les différences géographiques se sont renforcées entre le Nord et l’Est, où la prévalence de l’obésité est la plus forte, et l’Île-de-France et la zone méditerranéenne, où elle est plus faible.

Mortalité aux grands âges : encore des écarts selon le diplôme et la catégorie sociale

À 86 ans, dans les conditions de mortalité des années 2000-2002, les femmes ayant un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat vivraient encore 7,1 ans en moyenne, contre 6,1 ans pour les femmes sans diplôme. Pour les hommes, la durée de vie restante est moindre que pour les femmes. Mais comme pour les femmes, elle est plus longue pour les plus diplômés : 5,2 ans à 86 ans pour les hommes les plus diplômés contre 4,5 ans pour ceux qui n’ont pas de diplôme. Pour les deux sexes, les plus diplômés peuvent donc espérer à cet âge vivre encore 20 % plus longtemps que les non-diplômés.

Des insultes aux coups : hommes et femmes inégaux face à la violence

En 2005 et 2006, près de 9 % des femmes et des hommes âgés de 14 ans et plus déclarent avoir été victimes d’une agression ou d’actes de violence au cours des deux dernières années. Les premières victimes de la violence sont les jeunes hommes : agressions physiques, vols violents, injures, bagarres. Les femmes sont plus souvent victimes de violences verbales. Une femme victime sur six est agressée chez elle ou à proximité de son domicile. Le sentiment d’insécurité dans le quartier ou au domicile est plus fortement ressenti par les femmes, qu’elles aient ou non été victimes d’agressions.