Notre société s’est construite depuis l’après-guerre sur la promesse des « jours heureux » annoncés par le Conseil national de la Résistance. Il s’agissait alors d’ouvrir, pour tous, l’accès aux biens fondamentaux : la santé, l’éducation, la culture, le temps libre… Et de reprendre le chemin du Progrès social, envisagé comme l’émancipation par la construction des solidarités collectives et la reconnaissance du droit de chacun à se réaliser dans ses différences. Mais aujourd’hui, la peur des bouleversements écologiques, les crispations identitaires, la perte de sens au travail… sont les signes d’un doute. Nous sommes les premières générations à penser que les suivantes vivront moins bien que nous. Avons-nous quitté le rail du progrès ? Ou avons-nous simplement besoin d’en redessiner ensemble les contours ?
Que nous racontent l’évolution de la place des femmes dans les changements qu’a connus la société depuis 50 ans, et l’évolution de notre rapport à l’espace public, lieu des rencontres et des mixités ?
Quelle place peuvent prendre les organisations dans cette nouvelle définition du progrès social ?
 

Avec Emmanuelle Cadiou, présidente, directrice générale de Cadiou industrie, Edna Hernandez-Gonzalez : Architecte-urbaniste spécialiste de l’aménagement de la ville et de la pratique genrée de l’espace urbain à l’UBO et Irène Théry, sociologue et directrice d’études à l’EHESS, spécialiste de la sociologie du droit, de la famille et de la vie privée

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