Pour ce premier numéro de l’année, Traits urbains prend le temps de revenir sur des sujets qui ne figurent pas à l’actuel agenda des urgences franco-françaises. Avec notamment deux des territoires étrangers invités l’année dernière aux Forums des projets urbains : la stratégie de résilience du bassin versant de la Vesdre en Belgique, décrite par Paola Viganò sous le regard de François Gemenne ; et la mutation de Malaga en Espagne, explicitée par Pablo Otaola.

Dans les deux cas, un travail patient s’est appuyé sur l’élaboration de visions communes entre les parties prenantes, sans produire de grands « gestes » ni rechercher d’« effet waouh ». C’est aussi ce que nous retrouvons dans le dossier sur la participation des habitants aux projets urbains (p. 30). Au-delà des méthodes et des outils classiques ou plus ludiques, c’est bien à l’instauration et à l’entretien d’un dialogue que doivent s’attacher les porteurs de projets urbains, un dialogue dont les fruits devront nourrir concrètement le projet. Un impératif valable autant et plus encore pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de transition. Pour paraphraser François Gemenne, plutôt que des sacrifices à consentir, il faut mettre en avant des projets qui vont rassembler.