Si l'automobile a grandement été un acteur de l'urbanisation, la communication numérique embarquée et les nouveaux véhicules écologiques – légers, silencieux, agiles, lents, propres sur site, peu encombrants et extrêmement sobres, partageables et communicants – apparaissent comme des transformateurs de l'urbain et de l'architecture. Ils réparent les connexions dans la ville distendue sans réclamer de nouvelles infrastructures et font s'éloigner la proximité au profit de l'accessibilité ; ils requalifient les espaces publics et pénètrent dans les bâtiments. Ils prolongent l'effacement des oppositions structurantes qui ont fondé la ville et l'architecture. La société du partage, comme mouvement sociétal, rencontre et produit un espace partagé, un grand espace commun.
Une transformation technique, sociétale et architecturale est en cours sous l'effet de la combinaison du véhicule propre et de la communication numérique embarquée. Développée par la société des flux et du partage, elle augmente l'importance prise par l'accessibilité qui domine la mobilité aussi bien que la proximité. Elle théorise les modèles futurs de développement.
Les nouveaux outils de l'auto-mobilité, entendue comme l'ensemble des modes et véhicules de déplacement individuels ou personnels, organisent une vie urbaine différente. Déjà les premières voitures auto-pilotées circulent. Les petits véhicules électriques (de la trottinette à la voiture) se développent, tout comme les usages partagés.